lundi 14 novembre 2011

Portrait : M.

Rencontre avec M.

M. est militaire. Dans une avenue parisienne de nuit, il me rejoint pour parcourir un bout de chemin. En le voyant se rapprocher, je saisis mon sac à main. Il s'en rend compte. Baraque, noir, une bière à la main, il porte un gros sac à dos. Il me dit "je ne vais pas vous le voler". Je suis gênée. Je le garde sous mon bras d'un air négligeant. Je dis "je sais bien". Il me parle. Il est militaire, à Besançon. Il est rentré voir sa famille. Il demande s'il est mon type. Pas de réponse. Il parle de l'armée. Il part en mai en Afghanistan. Il parle de bombes. Il est démineur. Un de ses amis est mort en juillet. Il était plein de vie dit il. Il ajoute qu'il ne boit jamais. Il ne veut pas que je me méprenne pour la bière, ni que je généralise à tous les miliaires. Il pense à son futur départ en Afghanistan. "C'est relou." Lorsqu'il me demande ce que je fais, je réponds naturellement que je suis au chômage. Il me dit "courage, courage, courage, courage, courage". "Avant de trouver du boulot dans l'armée, moi aussi j'ai du chercher, et c'est dur, surtout à Paris". Ca me donne du courage. Je pense à ce garçon confronté à la mort, forcé à relativiser. Pas terrorisé de partir dans une zone de guerre, mais plutôt ennuyé. Je continue mon chemin, amusée, mais aussi émue.

dimanche 13 novembre 2011

away

Retour sur paris après plusieurs jours de vacances. Racontis abrégés.

Vendredi, Marques avenue. Le paradis des magasins d'usine. Un super nouveau haut comptoir des cotonniers, un ptit tour chez princesse tam tam, appréciation des prix chez desigual, fraichement ouvert, et sandro ou lancel, qui paraissent toujours hors de portée de mon porte monnaie.


 Samedi, Géant. pas grand chose à dire, un film bien belge dans le genre enfance mal barrée. Pas top, pas atroce, pas beaucoup d'intérêt. Anniversaire de ma pote L-du-sénégal. Souvenirs de loin, rencontres nouvelles et retrouvailles d'amis oubliés. gateau.


Dimanche, balade dans Valence avec ma pote MA. pluie, morosité ambiante, froid.

Lundi, rattrapage du temps avec mon pote HG l'accordeur de piano. Dur de ratrapper le temps avec ceux qu'on ne voit jamais. Il faut raconter tous les derniers événements.




Mardi, direction Lyon pour renouer avec les lyonnais. soirée tarte à la rubarbe. M est toujours aussi créative c'est épatant. Ca donne un potentiel pour un avenir ensoleillé. On peut faire un boulot classique et pas des plus funs mais etre passionnée, inventive, et créative.

Mercredi, soirée chez l'accordeur. visite de la nouvelle acquisition pleyel. Un bijou.


Jeudi, grenadine légendaire avec C. rires en pensant à la vie, réserve des jours pour le mariage, mots de courage pour l'avenir, cigarettes. Souvenirs des nombreuses grenadines. C est toujours aussi rayonnante. Les amis rayonnants, ça vous transporte, ça vous motive, ça vous fait aimer la vie. Et après la vie est belle. Et la grenadine vous paraît la meilleure boisson du monde. un nouveau mot : il faut lui dédier un "musolée"




Vendredi, il faut profiter de ce jour de congé cadeau, c'est donc promenade mère fille, balades dans des villages dromois, soleil et feuilles rougies. Visites de créateurs de poteries et bijoux magnifiques. Une journée bénie. Soirée tranquille avec visionnage de la fin de Vacances de Cukor. Sourires et légerté.



Samedi c'est le train. course pour ne pas le rater, et soirée de retour dans la capitale. Les vacances sont finies. 

vendredi 21 octobre 2011

L'obsolescence programmée


Aujourd'hui comme souvent, je surfe sur les blogs en cherchant des habits qui me séduiraient, des questionnements qui m'interpeleraient, des textes qui me feraient rire, cette fois ci je suis tombée sur un billet de Coline sur les problèmes de qualité. C'est vrai, on a tous eu des tee-shirts, des sacs, qui restaient portables pendant des dizaines d'années, et d'autres, qui se détruisent en un an à peine. Et puis on sait bien que nos parents ont pu acheter des frigos, des voitures, qui duraient des dizaines d'années (mes parents utilisent toujours le frigo d'étudiante de ma mère !!!), quand nos frigos à nous, nos voitures, doivent être changés au bout de quelques années (souvent juste après la garantie c'est magique). De même pour les ordinateurs : comment expliquer que les premiers (vous vous souvenez de ceux qui ressemblaient à des compteurs à ga?!) durent dix ans, quand le mien est assuré par le marchand de tomber en panne au bout d'un an et demi??!! (oui oui je ne l'ai pas raconté mais lorsque j'ai acheté mon ordinateur le vendeur m'a dit qu'il ne tiendrait pas plus de dix huit mois en ajoutant "vous savez dans ces prix là on est vraiment sur des produits de merde" - veridique. depuis on m'a dit que les vendeurs avaient une commission importante sur les garanties)

Bref, tous les produits semblent tomber de plus en plus vite en panne... explication? on peut croire ceux qui disent que les produits de technologie étant de plus en plus petits et rapides ils sont aussi de plus en plus instables. Mais ça n'explique pas les pulls en laine. Et puis on peut se dire que ça craint de passer à des produits qui tombent en panne directo presto du point de vue développement durable, et perso, je préférerais un frigo moins technologique et plus durable (bon je m'avance pas pour l'ordi je sais bien qu'en retournant en arrière il ne serait même pas compatible avec flash).

On peut croire aussi une autre explication, donnée par Arte (surement entre autres) il y a quelque mois dans un documentaire fascinant, ahurissant, terrifiant. En quelques mots, il s'agit d'obsolescence programmée. Tout est contenu dans le titre. L'idée, c'est de programmer, décider, de la date de péremption du produit. Pour cela, plusieurs solutions : les premières qui viennent à l'esprit, la technologie (il suffit de mettre une puce dans l'ordi pour qu'il tombe en panne), la non qualité (on le fait direct pourri, sympa pour les utilisateurs), ou bien la mode (vous croyez vraiment que vous pourrez toujours ressortir vos jeans slims dans dix ans? vos tee-shirts marins? vos veste officier? non, ce sera ringard, il faudra racheter une nouvelle garde robe). Fastoche donc. Les raisons? je ne suis pas trop pour les théories du complot en général, je ne suis pas persuadée qu'un quelconque groupement cherche à nous pourrir la vie, juste pour nous pourrir la vie, mais là les intérêts sont clairs : si notre imprimante tombe en panne, on en rachètera une... sinon pas sur... 

Je vous ai décrit à peu près la notion, maintenant, allez voir le documentaire, pour en savoir plus sur l'histoire de l'obsolescence programmée des bas, des ampoules des imprimantes... Et non, toujours pas d'actions chez Arte, ni chez youtube...





mardi 18 octobre 2011

Visite à l'ANPE

Il y a quelques jours, j'ai du faire ma Xieme inscription à l'ANPE. Cette fois-ci une inscription utile puisque je pourrai toucher des sous. Et cette fois-ci surtout, je connaissais le fonctionnement!

Tout d'abord, trêve de mythes, non, on ne croise plus tant que ça de cas sociaux là-bas. Je dis "plus" parce que l'expérience me dit que c'est déjà arrivé. Est ce la différence de Paris par rapport à la province? ou bien du changement de fonctionnement des inscriptions (on s'inscrit directo par internet, donc on y passe moins de temps)? En tous cas, ce qui était pareil qu'avant : la bande de ouechs qui squatte à une rue de là et qui du haut de leurs 15 ans regarde en rigolant tous les gens qui passent la porte, les bureaux tous neufs et les tracts pour d'éventuels salons de tout ce qu'on veut, des gens à l'accueil qui comme dans toute administration te disent des trucs pas clairs et s'étonnent quand tu retente ta chance en reposant la question. Ce qui changeait : des locaux vides, pas de photocopieuses de partout ni d'ordi qui te permet de faire ton CV grâce à des logiciels ANPE (j'ai jamais essayé mais ça doit être marrant, je me demande s'il y a marqué made in ANPE en bas à droite), pas de gens qui puent, seulement trois personnes dans la queue, et une vue sur le jardin.
La première étape donc quand on arrive c'est de savoir ce qu'on doit faire. Deux solutions, quand on est un quart d'heure en avance : on peut trainer négligemment du côté de la caisse, voir s'il y a une réaction, ou bien vraiment se planter devant eux. Comme j'étais d'une motivation d'enfer, je suis restée à poireauter dans le vent jusqu'à ce qu'une caissière bien intentionnée me remarque. Là, bardée d'un grand sourire, elel m'a demandé si j'avais rempli le dossier qu'on m'avait envoyé par la porte. Celui pour lequel j'avais déjà donné toutes les réponses sur internet mais qui m'a été envoyé en deux exemplaires, vide. Je lui ai dit que je ne savais pas lequel remplir. Elle a souri, a justifié le double envoi en me disant que j'étais chanceuse, puisque suite à des problèmes informatiques on en reçoit zéro ou deux (elle ne m'avait pas prévenue, je viens d'en recevoir un troisième). Elle a ajouté avec un sourire mesquin "je vais vous donner un peu de travail quand même" et m'a envoyé le remplir plus loin. Alors là j'arrête tout de suite la petite histoire pour raler, un peu parceque c'est ma spécialité, un peu parceque quand même faut pas pousser. Est ce que je me fous de la gueule des SDF en leur proposant un carton pour s'abriter plutot qu'une piece? Est ce qu'en laissant un pourboire dans un bar je dis au serveur que c'est son augmentation? Non mais ho! c'est quoi cette blague de merde? Oui je sais je suis parano, mais suite au précédent article vous pouvez l'avoir compris, le chômeur est sensible. Non j'ai pas de boulot et non je ne considère pas que le fait de me demander de remplir en triple exemplaire des simplicités soit un travail. Et je l'emmerde. Peut être que vous vous dites que j'exagère, c'est vrai la pauvre elle l'a lancé comme ça sans y penser, alors non : des trois personnes que j'ai entendu entrer, elle a fait la même blague aux trois. Alors soit elle est con (probable), soit elle est vraiment fière de sa blague (et je me demande si elle raconte le soir au diner en famille la tête de débile qu'a fait tel chomeur quand elle lui a dit "je vais vous donner un peu de travail". (d'ailleurs en y repensant si elle l'a répété a chacun c'est que les autres étaient aussi glandouille que moi et n'avaient pas non plus rempli leur super dossier)

Une fois passé la réceptionniste, on est envoyé dans un petit bureau ou nous accompagne une dame qui a l'air sympathique mais qui à l'essai se révélera totalement dépourvue d'humour. Déjà, lorsque je lui dis que je ne lirai surement jamais le dossier de quinze pages joliment relié quelle me donne, elle me vante ses qualités : si si je vous assure vous deviez le mettre sur votre table de nuit par exemple, vous en lirez un peu chaque jour c'est vraiment intéressant. Pendant qu'elle me parle, je le feuillette donc, prise d'un doute. Verdict, non il pourra rejoindre le reste des papiers de pôle emploi dans mon placard. A chaque petite blague elle ne réagit pas. Déjà mon visage illuminé et mon "youpi on a le bureau près de la fenêtre!" n'avaient pas pris, c'était mal barré. On continue en paperasse. A la première inscription, le responsable qui avait plus d'humour m'avait expliqué que certes tous ces dossiers étaient imprimé et que ce n'était pas très écolo, mais en plus ils sont tous stockés en entrepôt et vive l'argent mis en l'air. Elle imprime toujours, mais moins. C'est toujours ça.

La deuxième partie du rendez vous consiste en un briefing sur la recherche d'emploi. Alors je tiens à le dire tout de suite, je suis certaine que pour beaucoup de métiers ça peut servir, mais franchement, quand on a fait six ans d'études dont une école de commerce, côté comment faire son CV, sur quel site aller, etc, c'est bon, on gère. La première fois la responsable m'avait demandé si j'allais régulièrement sur le site d'offres de l'ANPE. Lorsque je lui avais dit non, elle m'avait dit "on va jeter un coup d'oeil", et avait commencé à sélectionner toutes les offres qu'elle pensait me convenir. Lorsque me sentant désespérée je lui avais dit "pourquoi pas" pour une offre pourrie, mais pour qu'elle arrête de me torturer à me lire des descriptifs de missions pourries souspayées, alors elle l'avait relevée dans mon dossier, suivi d'un commentaire m'obligeant à postuler si je voulais continuer à être inscrite. Cette fois ci, j'ai refusé chaque offre. Non mais ho ça va bien. Non je n'ai pas envie de travailler à Limoge (je n'ai rien contre la région, mais je pense qu'aller dans une petite ville de province pas très vivante quand en plus on n'y connait personne c'est la mort). Non je ne veux pas faire de conseil, en tout cas pas dan sla mini boite que vous me vendez dont je n'ai jamais entendu parler... Finalement j'ai gagné le bras de fer, elle a marqué "recommandations : travailler le réseau". Ca marche. Je le ferai. J'ai gagné contre l'ANPE.

lundi 17 octobre 2011

terra nova

Toujours dans le cadre "j'arrête de ne parler que de séries pour attardés (comme moi)", voici quelques mots sur la dernière série événement, Terra Nova. C'est probablement la plus grosse production de cette année (pour ceux qui demanderaient non je n'ai aucun chiffre et il est possible que ce que je dise soit complètement faux mais bon, au nez, aux effets spéciaux, semblerait vraiment quand même)...

Pour une fois je fais les choses dans l'ordre :  voici l'histoire. Une famille dans un futur pas proche (environ 2150 il me semble) vit sur une terre post-apo'. Plein d'embrouilles, j'ai pas tout suivi, l'univers est cool mais j'ai trouvé le premier épisode un peu relou. Dans cette charmante famille, il y a bien sur un couple de parents jeunes et beaux, et des enfants adorables qui ont beaucoup souffert et qui pourtant sont tellement humains... Bref une petite famille de fiction parfaite, on va pouvoir suivre leurs embrouilles et celles des petits copains/copines des enfants (avec une toute petite fille qui sera là en mode "faut sauver myrza elle est enfermee avec les dinosaures!").

Ah oui parce que j'ai tout dit mais pas le plus important. si on l'attendait tant cette série, c'est que c'est une big prod de spielberg. Et évidemment, comme c'est S. il y a des dinos. (je sais bien qu'il est capable de faire des trucs avec des extraterrestres aussi, mais bon c'était trop tentant de faire une série monde perdu). Pour faire court, la famille après toutes les embrouilles sur la planète terre décide de faire partie d'une mission qui part dans un autre espace temps, sur terre, mais pendant les dinos.

Cette série est donc selon les producteurs très très différentes de Jurassic Park mais bon, on reconnait quand même pas mal de détails (je vous l'ai dit jusqu'aux gnards attachants qu'il faut sauver par moments).

Ce que je n'aime pas : franchement, c'est facile. On a déjà beaucoup vu des films du genre, il n'y a pas d'ambiance de ouf ou alors une ambiance aventures, pas de grande question psychologique. En plus, une vilaine pente qui est plus ou moins évitée jusque là, le côté écolo, on a pourri la planète il faut nous rattraper. Dans Miyazaki pourquoi pas mais s'ils s'y collent ça va me gonfler... Donc pour moi, pas vraiment grand intérêt de le retenir dans les annales.

Ce que j'ai aimé : on ne s'ennuie pas. enfin pas trop. il se passe pas mal de choses, pas mal d'action, et à part le premier épisode où j'ai eu un peu de mal a entrer dans l'histoire, c'est sympa. Des dinos qui attaquent de tous les côtés, des petits, des gros, des histoires d'amour pour garder quand même le public des soaps, bref c'est très sympa. Et à mon avis, il y a du potentiel, même si je me demande s'il sera exploité par les scénaristes : apparemment des dessins mystérieux qui pourraient faire changer toute l'histoire, la question de "on est dans le passé peut on influencer le futur"... Bref s'ils se la jouent à la lost (mais sans s'y perdre non plus), ya moyen...  En tous cas pour l'instant on peut déjà passer de bon moments!

Les séries un peu similaires :
pour les dinosaures : Primeval
pour le côté aventure post apo' : The walking dead

vendredi 14 octobre 2011

Giverny

Comme souvent, je vais vous parler de quelque chose qui ferme bientôt. Mais cette fois ci vous avez quinze jours de marge, et si ce week end il fait beau, il faut vraiment se jeter dessus.

Il y a quelques jours, pendant la semaine de beau temps, j'ai pu aller à Giverny. Pour les parisiens, Giverny, c'ets pas loin de Paris, on y va en moins d'une heure de la gare saint lazare, et là bas... de l'air... des plantes... bref du bonheur. Pour une fois je ne vais pas vous raconter en cinquantes pages, je vous laisserai vous reposer devant quelques photos ensoleillées (mais si, ça va revenir!)

Mais juste quelques mot sur ce dont il s'agit : à Giverny, il y a le jardin de Monet, et sa maison, donc un super jardin en deux parties, une partie fleurs, une partie étangs à nénuphars, et le musée des impressionnismes. Vraiment l'expo est géniale. Allez y. Ca plaît à tout le monde, il y a plusieurs tableaux connus, et surtout seulement des peintres connus! J'ai beaucoup ralé pour l'expo sur le Vaudou, mais là, rien à reprocher. Alors si vous réussissez à vous pointer un jour où il fait assez beau, profitez! c'est du bonheur en barres (enfin pas le droit de pique niquer dans le jardin quand même mais des ptits restaux pas loin qui ont l'air très bien)













mercredi 12 octobre 2011

Les collègues

Il y a quelques jours, j'ai eu une discussion presque troublante avec un ami. Nous nous sommes rendu compte que nous avions les mêmes collègues. Sisi je vous assure. Pas la même boite, mais bien les mêmes gens.

Déjà il y a toujours la bande super branchée, jeune et sympathique, les winners de base, qui connaissent tous les bars à vin de la capitale. Et aussi chaque restau de la rue sainte anne, ils savent où trouver les meilleurs sushis et tous les meilleurs truc-aki. Il se déplacent en bande, mais rarement avec leurs collègues sosies du bureau. En général, ils connaissent d'ailleurs tous les mêmes endroits. Ils sont allés dans les mêmes restaux, mais sans jamais se croiser. Bien sur, pour cette espèce-ci on peut reconnaître le membre alpha, c'est celui qui peut trouver pour les autres dans chaque quartier un restau bobo ou bar à vin que les autres ne connaissent pas. Cette compétence très importante socialement se travaille, il faut toujours être à la pointe et connaître tel restau qui vient d'ouvrir et il paraît que tel grand acteur y va régulièrement. Pour utiliser l'argument grand acteur il est fondamental de prendre un petit air désabusé, genre je cite gala mais je m'en fous je suis bien au dessus de ça je n'y vais pas parce que c'est people mais bien parce que j'ai bon goût. Que voulez vous que j'y fasse si j'ai les mêmes goûts que tel acteur à la mode je n'y peux rien. Normalement je ne devrais pas avoir à le préciser mais d'ailleurs, on ne cite pas les restaux où se rendent les acteurs pourris. Je n'ai jamais entendu personne se vanter de connaître le restau ou Van damme se rend quand il est à Paris.

Cette bande d'individus à part vise aussi tout dans le bon ordre. Ils se marient entre 22 et 25 ans, peu après arrive le premier enfant (avant ou après l'achat de l'appartement), qui ne sera pas fils unique. Evidemment, chaque étape de la vie est récompensée par l'entreprise, et on débloque la participation, et on reçoit une rose, et ci et ça. On se sent un peu dans un livre de photos quitsh, ou bien dans Edouard aux mains d'argent. En fait pour moi le fait d'être à ce point dans le rang est suspect mais personne ne voit rien à y redire. Et d'un côté, A part en les traitant de mutants, on ne peut rien reprocher aux habitants du pays d'Edouard. La periode faste pour cette ethnie est bien l'arrivée du printemps. Là, sur une équipe d'une quinzaine de personnes vous pouvez bien compter sur deux mariages. Eux mêmes ont entre deux et huit mariages dans la saison, et s'échangent des conseils, puisque certains organisent le leur, d'autres celui de leur frère et d'autres encore celui de leur meilleur ami pour lequel ils sont témoin. Je vais vraiment passer pour une tarée sur ce blog, je tiens donc à dire que je n'ai rien contre les mariages. En plus, je ne suis absolument pas jalouse. Mais le côté bien rangé, on fait tous pareil, on fait des mariages grandioses et on peut se montrer les photos, très peu pour moi. Pourtant c'est bien le principal mode de discussion dans les équipes. En mai, si tu n'as pas de mariage ou aller, soit tu es stagiaire et trop jeune, soit tu es naze.

A part dans ces groupe existe le bobo roots. Lui c'est probablement ce que je deviendrai quand j'aurai un salaire et pourtant c'est à mon avis le plus dangereux. Il prend les règles précédentes à la légère. Il fait des vacances trop cool genre je pars en van volkswagen, il fait du surf, il fait des activités chères, mais roots, il part en Inde passer quinze jours dans un temple ou faire de la rando au Népal. Bref ses activités font rêver tout le monde, même ceux qui paraissent normaux. Ensuite il raconte d'un air enjoué et détaché ce qu'il a fait. Mais là ou il est bien différent, c'est que tout d'abord il a une chance sur deux d'être noble, et puis il n'est qu'un espion dans les équipes de vrais roots. De retour dans sa tribu, pour simplifier son intégration, il s'amuse à mépriser ceux qu'il a croisé. Il prend tout au second degré, mais il se permet de se moquer de tout.

Notre discussion sur nos collègues aurait pu durer encore plus longtemps : chaque caractéristique lancée par l'un de nous était reprise par l'autre. Oui nous vivons dans des monde identiques. Après il ne faut pas exagérer, parmi cette bande, il y a aussi la bande qui rit trop fort, celle qui fait des blagues de prout, celui qui juste s'en fout de toutes les conversations, ceux qui râlent ouvertement contre le boulot. Mais vraiment on se demande si nous resterons comme nous sommes ou si nous pencherons petit à petit vers les bars à vin ou bien les trecks hautains....

Du coup, j'y vais (et j'y ai pas d'actions):